mi [1]
(mi), mot invariable qui ne s'emploie jamais seul, et qui, placé devant un autre mot avec un tiret, sert à marquer le partage d'une chose en deux portions égales.
- 1Joint à un adjectif, il équivaut à demi, qui est plus usité en ce cas.
Par force les chassant mi-morts de ses maisons
. [Régnier, Satires]Mi-parti, voir MI-PARTI.
- 2Joint à des substantifs, il ne s'emploie qu'adverbialement avec la préposition à, sans article. Cette poutre ne porte qu'à mi-mur. Des confitures à mi-sucre. Elle est accouchée à mi-terme.
Pour fournir au projet que forme un seul esprit, Il faudrait quatre corps ; encor loin d'y suffire, à mi-chemin je crois que tous demeureraient
. [La Fontaine, Fables]Les soldats sont dans la tranchée dans la boue jusques à mi-jambe
. [Pellisson, Lettres historiques]Le château, monsieur, est à mi-côte
. [Dancourt, Mme Artus, I, 5]Vapeur diaphane à fleur d'eau et à mi-montagne
. [Chateaubriand, Ital. Pouzzoles et la Solfatara]En parlant de tissus, on peut supprimer la préposition à. Une étoffe mi-fil et mi-coton.
Dans ce cas, mi sert quelquefois elliptiquement pour les deux substances. Une étoffe mi-fil et coton.
Elle [une chenille] en forma une coque, dont le tissu mi-soie et poils était si mince qu'il ne dérobait pas la vue de l'intérieur
. [Bonnet, Observ. 25e, Insectes.] - 3Joint au mot carême ou aux noms des mois ; dans ce cas, ces mots reçoivent l'article féminin, quoique tous soient masculins. La mi-juin. La mi-octobre. La mi-carême.
Il vous ira voir après la mi-août (prononcez mi-oû)
. [Sévigné, 67]Mi-mai, queue d'hiver (dicton proverbial).
La mi-carême, le jeudi de la troisième semaine du carême, qui est à peu près à la moitié du carême.
- 4Mi entre en composition dans quelques mots : midi, parmi.
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